Article paru dans « Actu 88 » du 5 juin 2016

Biodiversité – Préserver, c’est maintenant !

Une société hors sol

Épinal est en route. Mais la transition est lente. C’est pour ça que Michel Hutt parle de société « hors sol », qui a perdu le lien avec ses racines, avec la nature nourricière et la temporalité des saisons. « Les enfants ont oublié d’où vient le lait, comment poussent les légumes, et que tout ne vient pas du supermarché », remarque-t-il. C’est un peu moins vrai en territoire rural, mais à peine …

Les incroyables comestibles

Quand Pierre Rabbi appelle à « l’insurrection des consciences« , Michel Hutt préconise de la pédagogie écologique. Pour les 2, il faut changer notre mode de production et de consommation. Les Incroyables Comestibles suggèrent de faire de la ville, un immense jardin partagé. Il s’agit d’installer des bacs ou des jardins, où chacun peut apprendre à cultiver et partager ce qui pousse en libre service. Ce concept citoyen et solidaire gagne du terrain et c’est un formidable outil d’éducation à l’écologie.

De la curiosité, des échanges et des idées

Ceux qui l’ont essayé, observent que ces espaces jardin suscitent des échanges. Une émulation se crée autour du projet et divers savoirs faire s’allient, pour faire émerger d’autres développements. Un Bac dans une zone pavillonnaire où chacun peut avoir son jardin a-t-il un sens ? « Je l’ai fait parce que j’avais envie d’interpeller, explique une participante, et ça intrigue ». Si les gens en voient plusieurs, ils les reconnaitront et se diront : pourquoi pas ? Les étudiants de l’école d’art y allient l’esthétisme et le sicovad complète avec une version composteur.

Cultiver a du sens

Pour les enfants, c’est magique. Ils redécouvrent le plaisir de la terre, les différentes étapes de la culture. Les jardins sont à leur hauteur. Ils observent, calculent les espacements, plantent et dégustent. Manger devient un vrai plaisir et ça a du sens ! « Nous avons décidé de ne pas acheter les graines, mais de demander aux habitants de nous en fournir, explique Antoine Cicolella, l’enseignant, et on en a eu trop ! ».

Les Vosges sont impactées aussi

« Les gens, ici dans les Vosges, sont persuadés qu’il n’y a pas de problème de biodiversité. Ils voient que tout est vert et croient que rien n’est impacté« , observe encore Michel Hutt. Il faut donc expliquer les écosystèmes, les dangers et les solutions. Sur l’esplanade du château, les microcosmes sont expliqués de manière ludique. Les tritons se trémoussent dans un bac, les escargots font leur traces et les souris se cachent sous la paille. On parle abeilles, chauves-souris, poissons, … mais aussi consommation aux 4 coins du monde, tri ou encore comment se soigner avec des herbes locales.

Conférencier

Michel Hutt, Conférencier

Le public :

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